Découvrez notre échange avec Vincent Barué, co-fondateur de NADK afin d’en apprendre plus sur le projet, les motivations et les objectifs de l’équipe.
Qu’est-ce que NADK ?
NADK c’est un label dédié à l’architecture qui aide les acteurs de l’audiovisuel, du jeu vidéo et de la culture à créer des environnements 3D d’exception, capables de véhiculer des émotions puissantes. Pour les studios et marques c’est l’opportunité de se différencier et de donner une nouvelle dimension aux univers virtuels qu’ils développent par l’intégration de chefs d’œuvre de l’architecture contemporaine ou historique, vecteurs de qualités esthétiques, émotionnelles et culturelles.
Pourquoi avons-nous choisi d’intituler notre projet “Enadeka” (NADK) ? Parce que l’architecture est le premier (Ena) des arts avec le pouvoir d’impacter tous les autres jusqu’au dizième (Deka). Nos objectifs sont de donner une seconde chance aux projets créatifs architecturaux, faire rayonner la culture et la créativité dans tous ces mondes virtuels et enfin participer à la conservation du patrimoine immatériel.
Notre démarche consiste à identifier des créateurs et des projets d’exception, en acquérir les droits d’exploitation, les matérialiser en 3D dans les standards du marché puis les mettre à la disposition des acteurs de la réalité virtuelle, de la culture et du divertissement. Nous fonctionnons un peu comme une maison de disque !
« Catalogue NADK.io – SIAF / Cité de l’architecture et du patrimoine / Archives d’architecture contemporaine »
Comment le projet est-il né?
Nous sommes partis du constat qu’en moyenne, c’est 80% de la création architecturale qui ne sera jamais construite. Pire, ce sont souvent les projets les plus ambitieux qui resteront inertes, demeurant à l’état de croquis et de plans conservés dans des archives ou stockés sur des disques durs.
Ce sont des siècles de créativité qui dorment, nous avons donc créé NADK en 2022 pour donner un second souffle à tous ces projets tombés dans l’oubli.
De plus, en ce moment, il y a un phénomène intéressant qui se passe. Le développement des technologies de la réalité étendue (XR) et plus récemment l’essor du métavers ouvrent un immense champ d’application pour l’Architecture.
C’est dans ce contexte que nous avons acquis la conviction qu’il existe une forte synergie entre les univers virtuels et les projets non construits. Les premiers ont besoin d’un background culturel et de s’enraciner dans l’histoire. Les seconds sont des chefs-d’œuvre de l’Architecture, issus de toutes les époques, avec leurs histoires et leurs univers esthétiques. Le premier art (l’architecture) et le dizième art (le jeu vidéo) s’entremêlent toujours davantage, s’interconnectent et s’influencent mutuellement à l’ère du numérique.
« C’est 80% de la création architecturale qui ne sera jamais construite »
Pouvez-vous décrire quelques projets phares ?
L’édifice religieux de Léonard de Vinci est un projet marquant pour nous. Nous l’avons trouvé dans ses carnets protégés dans la Bibliothèque de l’Institut de France. Il s’inscrit parfaitement dans des univers de marques, pour créer par exemple des événements ou des publicités pour les marques de luxe. Il a également un potentiel incroyable pour les jeux vidéos. En effet, ce dernier est très difficile à attaquer et à défendre pour sa forme à la fois conique à l’extérieur et sphérique à l’intérieur.
Le Cénotaphe de Newton d’Etienne-Louis Boullée, une des principales figures de l’architecture néoclassique en France, est également un projet fort ! Renouant avec la tradition des mausolées, l’architecte dessine un projet de Cénotaphe qu’il dédie à Turenne et dont la forme de pyramide est conçue « de manière à braver le ravage du temps ».
Son style comporte des formes géométriques simples, l’absence de tout ornement superflu, le tout sur une échelle gigantesque !
Le globe terrestre d’Elisée Reclus et Louis Bonnier de l’Exposition universelle de 1900 devait habriter une gigantesque reproduction du globe terrestre à l’emplacement de l’actuel Trocadéro face à la Tour Eiffel. Le « Google Maps » de l’époque ne verra malheureusement jamais le jour pour de multiples raisons, d’abord financières, puis structurelles et politiques. Cependant ce bâtiment, haut de 200 mètres, engage beaucoup de valeur. En effet, ce dernier est porteur non pas seulement d’une esthétique, mais aussi d’une histoire et de valeur sociale très importante.
Quelle est votre offre ?
Nous vendons de la performance ! Ce sont des mois de création architectural oubliée, qui sont désormais disponible. Des projets de très grandes qualités architecturales et spatiales qui ont été pensés initialement pour les mondes réels mais qui ont un potentiel dans le monde virtuel assez extraordinaire. L’architecture apporte un supplément d’âme, d’histoire, de sens, du jamais vu en termes d’esthétique et de level design.
Nous vendons également de l’inspiration en essayant d’ancrer ces mondes virtuels dans la culture via l’audiovisuel, le jeux vidéo, le métavers…
Nous vendons pour finir de la sécurité juridique car la propriété intellectuelle dans tous nos projets présents dans notre catalogue, a déjà été négocié avec les créateurs en amont. De plus, NADK est certifiée IP (Intellectual Proprety) ready, c’est à dire que tous les points de droit sont réglés.
Pourquoi avoir choisi 104factory ?
Être dans un incubateur qui accompagne les entreprises créatives et culturelles dans leur projet novateur au sein d’un lieu unique, inspirant comme le CENTQUATRE-PARIS, nous ne pouvions pas mieux tomber !
Nous apprécions particulièrement les opportunités proposées par l’incubateur, notamment celles qui donnent de la visibilité à nos projets. Par exemple, grâce à l’accompagnement de 104factory, nous avons pu participer au SITEM en 2024, où nous avons été lauréats du « premier prix innovation technologies » au Pitch Start-up Contest, ce qui nous a permis de rencontrer de nombreux investisseurs.
De façon générale, nous collons parfaitement avec l’esprit et les valeurs du CENTQUATRE-PARIS : participer au rayonnement de la culture et de la créativité nous tient particulièrement à cœur !