Découvrez notre échange avec Axel Duret, Raphaëlle Thuleau et Datis Balaï , co-fondateur• ices de Polaire Studios afin d’en apprendre plus sur le projet, les motivations et les objectifs de l’équipe.
Qu’est-ce que Polaire Studios ?
Datis : Polaire est un studio de production engagé qui accompagne des ONGs, des entreprises engagées et des institutions publiques dans la création de contenus audiovisuels impactants.
Face à un futur incertain, Polaire Studios met la lumière sur ceux et celles qui changent le monde et nous montrent la direction. Nous avons eu la chance de collaborer avec des personnes inspirantes et des partenaires incroyables comme Médecins du Monde, la Croix-Rouge française, la Cimade, l’Académie du Climat –Ville de Paris, la Fondation de France et Non-Violence XXI.
Comme dans tous les secteurs, les transformations à venir dans l’audiovisuel seront anticipées ou subies. Chez Polaire, nous mettons les enjeux écologiques au cœur de notre démarche, de la conception des projets, au tournage, jusqu’à la post-production.
» Notre objectif ? Produire de facon plus sobre en participant à faire évoluer les imaginaires »
Quel est votre parcours et comment le projet est-il né ?
Détentrice d’un Master porté sur la crise environnementale, Raphaëlle a exploré les coulisses de la communication engagée, offrant sa plume et son objectif à des médias de renom tels que Brut, Canal+ et So Good. Sa quête ? Traduire les enjeux écologiques et sociaux en récits puissants qui résonnent.
Animé par une conscience écologique et sociale, Axel incarne cette nouvelle génération de créateurs qui a su rapidement mettre ses compétences au service de projets divers. De séries pour France.TV Slash à des publicités bien pensées, il prouve que la combinaison entre technique et créativité peut être à la fois simple et impactante pour réaliser des contenus audiovisuels marquants.
Avec une décennie d’expérience dans la vidéo, Datis n’est pas juste un réalisateur, c’est un conteur d’histoires. Son talent s’est manifesté à travers des collaborations notables avec des ONG comme Médecins du Monde, Emmaüs International et Unicef. Sur le terrain, caméra en main, il capture l’essence même de la transformation.
Raphaëlle: Avec Axel, nous nous sommes rencontrés au sein d’un média associatif engagé pour l’écologie. Nous souhaitions tous les deux nous orienter vers la production sur le long terme mais notre rencontre à accélérer les choses et nous avons décidé de nous lancer ensemble dans un projet entrepreneurial. Nous avions rencontré Datis à travers le média associatif, et quand nous lui avons parlé de Polaire, il n’a pas hésité une seconde et a décidé de nous rejoindre dans l’aventure !
Pouvez-vous décrire quelques projets phares ?
Axel : Nous avons eu la chance de faire notre premier reportage pour la Croix-Rouge française. La Croix Rouge avait besoin de montrer à ses donateurs où allaient les dons et mettre en avant la Caravane Santé. En Roumanie, les réfugiés ukrainiens ont désormais accès gratuitement à plusieurs spécialités médicales grâce à la Caravane de santé. Ce programme, initié par la Croix-Rouge roumaine -Crucea Rosie Romana et la Croix-Rouge française, leur offre un soutien essentiel tant au niveau de la santé physique que mentale, et facilite leur intégration au sein du système de santé roumain.
C’était un de nos premiers gros dilemme. Nous avions créé notre boîte de production il y a seulement quelques mois quand la Croix-Rouge française, une des plus grandes associations françaises, nous a proposé ce projet. Nous n’avions pas d’autres solutions que d’accepter même s’il fallait se déplacer jusqu’en Roumanie.
Seulement, notre but avec Polaire, c’est de faire différemment, de réfléchir à l’impact de ce que nous faisons, de ce que nous consommons, de comment nous nous déplaçons, de notre matériel. Alors nous avons épluché les sites de comparateur, les billets de train, les alternatives pour trouver la solution la moins polluante. Nous sommes donc partis en Roumanie en bus ! En Flixbus précisément pour limiter au max l’impact carbone !
R : Nous avons également travaillé avec l’Académie du climat, un lieu à Paris qui réunit tout l’écosystème associatif autour de l’écologie, crée par la ville de Paris. Il fédère tous les éco-délégués de la ville de Paris. L’objectif de ce dispositif est d’encourager l’engagement des élèves et de les aider à diffuser et créer des dynamiques en faveur du climat et de la biodiversité au sein de leur établissement.
Nous suivons le parcours de ces jeunes qui sont accueilli.e.s pour plusieurs temps de formation : formation aux grands enjeux climatiques, à la biodiversité, à la prise de parole en public et à la mobilisation citoyenne. Ils ont aussi des rencontres avec des associations, des personnes inspirantes qui vont les nourrir, les aider et les motiver dans la mise en œuvre de leurs projets.
Avez-vous des projets à l’avenir?
D : Notre deuxième point d’innovation c’est le vidéoprojecteur. Nous avions une problématique car nous nous sommes rendus compte qu’un fond vert classique nécessite beaucoup d’électricité. Nous faisons donc des tests avec une toile de rétroprojection et un vidéoprojecteur afin de remplacer un fond vert et de faire nos projections directement sur place avec notre toile. L’objectif de cette innovation est de trouver un décor moins polluant, beau et peu coûteux pour les associations.
R: Pour l’année 2024, nos objectifs sont simples. Continuer à créer des vidéos qui résonnent avec notre époque et amplifient les voix de celles/ceux qui montrent la direction. Faire grandir notre équipe de passionnés. Développer des productions originales pour porter plus loin des sujets qui nous tiennent à coeur.
A : Nous avons un gros projet cette année ! C’est d’acquérir une remorque de vélo qui fait 3m² et qui permet de se déplacer à vélo dans tous les tournages Paris intra-muros. Aujourd’hui le déplacement dans Paris du matériel est encore un des points que nous arrivons le moins à enrayer. Nous sommes régulièrement amenés à aller jusqu’au lieu de tournage en Van à cause de notre matériel volumineux (trépieds, caméras, réflecteurs, prompteur…) L’enjeu c’est d’éviter ce déplacement qui n’est pratique en aucun point : c’est à la fois coûteux, lent, polluant et non optimal (une capacité de matériel qui ne remplit pas le Van mais dépasse le coffre d’une voiture). Nous sommes donc en train de collaborer avec la société K-Ryole pour faire une remorque de vélo permettant à la fois de tracter le matériel à vélo et déplacer le matériel d’un point A à un point B.
Pourquoi avoir choisi 104factory ?
R : Quand nous avons découvert l’appel à candidature de 104factory, nous n’avons pas hésité une seconde. Un incubateur qui accompagne de jeunes projets culturels, créatifs et innovants, ça nous correspond totalement. Nous avions besoin de rencontrer des personnes qui travaillaient dans le monde culturel pour l’esprit d’émulation et avoir des échanges pertinents et utiles avec les autres structures incubées.
D : Le fait d’être à 104factory aide beaucoup aussi pour expérimenter nos projets car il y a beaucoup de places. Le tout au cœur d’un lieu unique, le CENTQUATRE-PARIS.
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